dimanche 16 septembre 2007

qu 'est ce que l'instant? Kikegaard


Qu'est-ce que l'instant ?
« Le temps est donc la succession infinie ; la vie vécue dans le temps et relevant simplement du temps n'a pas de présent. Sans doute, pour caractériser la vie sensible, l'on dit communément qu'elle est dans l'instant. On entend alors par instant l'abstraction de l'éternel, qui, si elle se donne pour le présent, en est la parodie. Le présent est l'éternel ou plutôt l'éternel est le présent, et le présent est la plénitude. C'est en ce sens que le latin disait de la divinité qu'elle est praesens, et en lui appliquant ce mot, il désignait en même temps son puissant secours.L'instant désigne aussi le présent sans passé ni avenir ; c'est en cela que consiste l'imperfection de la vie sensible. L'éternel désigne aussi le présent sans passé ni avenir, et c'est en cela que consiste la perfection de l'éternel (...).Ainsi compris l'instant n'est pas à proprement parler l'atome du temps, mais l'atome de l'éternité. Il est le premier reflet de l'éternité dans le temps, et pour ainsi dire sa première tentative de l'arrêter. C'est pourquoi les Grecs ne comprenaient pas l'instant, car, s'ils concevaient l'atome d'éternité, ils ne voyaient pas que l'éternité était l'instant ; ils ne la plaçaient pas en avant, mais en arrière ; car l'atome d'éternité était essentiellement pour eux l'éternité ; et de la sorte ni le temps ni l'éternité ne recevaient leur plein droit. La synthèse du temporel et de l'éternel n'est pas une nouvelle synthèse ; elle est une traduction de la première selon laquelle l'homme est une synthèse d'âme et de corps portée par l'esprit. Dès que l'esprit est posé, l'instant est donné. Aussi peut-on dire à bon droit de l'homme en manière de blâme qu'il vit uniquement dans l'instant, lorsqu'il vit ainsi par une arbitraire abstraction. La nature n'est pas dans l'instant.Il en est de la temporalité comme du sensible, car elle semble encore plus imparfaite et l'instant encore plus chétif que le maintien en apparence assuré de la nature dans le temps. Et pourtant, c'est l'inverse ; car cette assurance de la nature se fonde sur l'absence de toute signification du temps pour elle. L'histoire ne commence qu'avec l'instant. La nature sensible de l'homme se trouve posée par le péché comme culpabilité ; elle est ainsi rabaissée au-dessous de celle de l'animal, et cependant justement parce qu'ici commence sa supériorité ; à ce point, en effet, l'esprit entre en jeu.(...) L'instant est cet ambigu où le temps et l'éternité sont en contact, posant ainsi le concept de temporalité où le temps interrompt constamment l'éternité, et où l'éternité pénètre sans cesse le temps.C'est alors seulement que prend son sens la répartition de tout à l'heure en temps présent, temps passé et temps à venir. »
Kierkegaard, Le concept d'angoisse

dimanche 9 septembre 2007

étude sur lEsprit Saint par pasteur Web





L'ESPRIT DE VERITE
J'ai déjà placé sur ce site, quelques réflexions sur le Saint-Esprit, sur sa présence et son rôle au sein des églises du Seigneur Jésus-Christ et dans la vie de chaque enfant de Dieu, disciple de Christ.
Or en lisant et entendant des discours complètement extravagants au sujet du Saint-Esprit, en observant la conduite irrespectueuse de certains à son égard, il me semble urgent de rappeler que l'Esprit de Dieu exerce un rôle puissant, saint et souverain dans l'Église et dans la vie de ceux qui croient au Seigneur Jésus-Christ.
Le Saint-Esprit est l'Esprit de vérité ! Jean 14.17
C'est l'Esprit de l'Éternel qui reposait sur le Seigneur Jésus-Christ. Esaïe 11.1/2 - Luc 4.18
Or nous savons que l'Eternel Dieu est un Dieu de vérité et que le Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu a parfaitement reflété la nature de son Père.
Jean 14:9 Jésus lui dit: Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe! Celui qui m’a vu a vu le Père; comment dis-tu: Montre-nous le Père ?
Si nous voulons connaître l'Esprit de vérité, il nous faut examiner comment il s'est manifesté dans la personne du Seigneur.
Aucun prophète, aucun apôtre, aucun homme de la Bible, personne parmi nous, n' a été oint avec autant de perfection et de puissance que notre Seigneur Jésus.
C'est donc en sa personne, ses paroles et ses œuvres que nous pouvons connaître réellement la personne du Saint-Esprit.
Jésus est né physiquement par le Saint-Esprit. (Luc 1.35) -
Il a grandit sous l'influence de l'Esprit. (Luc 2.40)
Il a été rempli du Saint-Esprit, lors de son baptême d'eau dans le Jourdain. Luc 3.21/22 et 4.1 ( Aussi étonnant que cela puisse nous paraître, lui le Fils de Dieu, existant en forme de Dieu, qui était avec Dieu, qui était Dieu, a paru comme un simple homme et c'est à ce titre qu'il a dû être rempli de l'Esprit Saint.)
Puis il a été conduit par le Saint-Esprit dans le désert, d'où il est revenu, après avoir prié et jeûné pendant quarante jours, revêtu, oint, de la puissance de l'Esprit . Luc 4.1, 14, 18
Pendant toute sa vie d'homme et son ministère ici-bas, Jésus a été conduit, revêtu, assisté, par le Saint-Esprit. Actes 10.38
A chaque instant nous découvrons dans les paroles, les oeuvres et la vie du Seigneur, la présence et l'action du Saint-Esprit et nous remarquons combien la sagesse, l'amour, la force et la vérité de Dieu ont été manifestés en LUI.
Avant d'offrir sa vie en sacrifice sur la croix, Jésus a donné à ses disciples une description saisissante de sa propre personne :
Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Jean 14:6
La vérité est un élément fondamental du royaume de Dieu et une caractéristique essentielle de la nature de Dieu.
Dieu est le Dieu de vérité
Jésus est la vérité
Le Saint-Esprit est l'Esprit de vérité.
La Parole de Dieu est la vérité
Jésus enseignait et parlait avec vérité, même ses ennemis devaient le reconnaître :
Matthieu 22:16 Ils envoyèrent auprès de lui leurs disciples avec les hérodiens, qui dirent: Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité, sans t’inquiéter de personne, car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes.
Le Saint-Esprit, l'Esprit de vérité, nous conduit dans toute la vérité. Il est important de placer cette réalité en évidence dans notre propre vie et dans les églises.
Ceux qui enseignent et qui prêchent devraient en être encore plus conscients que les autres car leur responsabilité est plus grande à cause de leur influence. Jacques 3.1
Or aujourd'hui on voit et on entend des personnes qui demeurent délibérément dans l'erreur, l'idolâtrie et le péché, c'est à dire dans le mensonge, en affirmant être remplies du Saint-Esprit et sous son onction.
Devant leurs comportements, nous ne pouvons croire qu'elles sont inspirées, animées et conduites par le Saint-Esprit.
Jésus a dit : Il vous conduira dans toute la vérité.
Je veux bien croire que nous sommes lents à écouter et à obéir au Saint-Esprit et à la Parole de Dieu et que la patience de Dieu se prolonge, mais il y a un moment où nous devons prendre des décisions en accord avec ce que Dieu dit.

Marcher dans la vérité.
L'apôtre Jean écrit :
J’ai été fort réjoui de trouver de tes enfants qui marchent dans la vérité, selon le commandement que nous avons reçu du Père. 2 Jean 1:4
La Parole de Dieu est la Vérité et le Saint-Esprit nous conduit dans cette Parole.
Nous devons avoir le courage de sortir de certaines situations ou de certains milieux, car le mensonge, le péché et l'idolâtrie ne peuvent cohabiter avec l'Esprit de Vérité.
Dieu dit à son peuple : Sortez du milieu d'eux.
2 Corinthiens 6:17 C’est pourquoi, Sortez du milieu d’eux, Et séparez-vous, dit le Seigneur; Ne touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai.
Quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses oeuvres ne soient dévoilées; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses oeuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu. Jean 3.20/21
La vérité touche au moins deux domaines de la vie chrétienne :
notre manière de vivre selon ce que nous voulons faire croire et ce que nous sommes réellement. Ceci concerne notre être intérieur et notre comportement à l'égard du péché.
ce que nous croyons et professons en rapport avec la Parole de Dieu. Il s'agit ici des choses que nous pratiquons par rapport à l'expression de notre foi.
Je me pose souvent la question au sujet de ce qui pourrait être une séduction dans le domaine des pratiques religieuses :
Jusqu'où l'obéissance aux Écritures nous conduit elle dans l'abandon des choses que condamne la Parole de Dieu ?
Connaissant l'enseignement de Jésus au sujet de la vérité, nous devons y être attentifs.
Il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. Jean 8.31/32
Jésus souligne ici une chose importante : La foi en LUI doit nous amener à obéir à sa Parole.Et sa Parole est la vérité.
Lui même se présente en disant : Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie.
Non seulement cela, mais il dira ensuite que l'Esprit que recevraient ceux qui croient en Lui est l'Esprit de Vérité.
Jean 14. 17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous.
Jean 16:13 Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir.
Voilà qui est bien clair, L'Esprit de Vérité conduit ceux qui l'on reçu dans toute la vérité.
Ceci concerne nos sentiments et notre comportement
à l'égard du péché, de notre ancienne manière de vivre.
à l'égard du monde, sa mentalité, ses convoitises, ses plaisirs et ses souillures.
à l'égard des pratiques religieuses : l'idolâtrie, les fausses doctrines, les croyances erronées
à l'égard de notre prochain.
Souvent nous entendons dire l'essentiel c'est l'amour. Justement, nous devons comprendre qu'il n'y a pas de véritable amour sans la vérité et que la vérité ne peut être elle-même sans l'amour. (2ème épître de Jean)
L'amour sans la vérité, n'est qu'un vague sentimentalisme rempli d'ambiguïté et de compromis.
La vérité sans l'amour est un couperet dur et sans miséricorde.
Il faut l'association des deux l'amour avec la vérité. La vérité dans l'amour.
Revenons à l'application de la vérité dans les différents domaines notés plus haut :
Concernant le péché
Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité. 1 Jean 1:6
Il est évident et nous le comprenons bien, que si avons été convaincus de la gravité de nos péchés et de l'amour infinie du Seigneur Jésus offrant sa vie pour nous en sacrifice à la croix afin de nous en purifier, nous nous efforcerons de vivre désormais dans la sanctification en nous éloignant du mal.
A l'égard du monde.
Jésus enseigne concernant notre situation dans le monde que si nous sommes dans le monde, nous ne lui appartenons pas et que si nous recevons sa Parole elle nous sanctifiera.
Jean 17.16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité.
2 Pierre 2:20 En effet, si, après s’être retirés des souillures du monde, par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, ils s’y engagent de nouveau et sont vaincus, leur dernière condition est pire que la première.
à l'égard des pratiques religieuses.
Ici j'aborde un point sensible, mais c'est une chose qui doit être bien clair pour ceux qui ont cru en Christ : ils ne peuvent conserver des pratiques religieuses que la Parole de Dieu condamne telles que :
L'idolâtrie, le culte des images et statues devant lesquelles on prie, on fait brûler des cierges et on offre de l'encens
la prière aux morts, même si on les appelle saints
la récitation de formules de prières comme le chapelet et autres formes
la croyance au purgatoire, à l'assomption de la vierge Marie et le culte qui lui est rendu.
la croyance dans toutes les formes de religions et d'enseignements condamnés par les Écritures.
Je pourrais aussi parler de toutes les traditions et pratiques instaurées par les différents conciles catholiques et contraires à l'enseignement de la Parole de Dieu, mais je suis en droit de me poser la question suivantes :
Des personnes catholiques charismatiques, peuvent-elles continuer à pratiquer ces choses, lorsqu'elles connaissent les enseignement des Écritures ?
Bien sûr ce que je dis concernant la religion catholique est aussi valable pour toutes les autres pratiques religieuses que ce soit le Bouddhisme, certaines pratiques du Judaïsme, l'Islam, les croyances animismes africaines, la sorcellerie, l'occultisme, la superstition, le spiritisme et toutes les formes de divinations.
Demeurer dans la vérité demande du courage, mais c'est nécessaire si nous voulons conserver la pureté de l'Évangile.
L'apôtre Paul a souvent été confronté à des situations difficiles, même avec des hommes de renom comme l'apôtre Pierre, mais il n'a jamais transiger en sacrifiant même une partie de la vérité :
Galates 2:5 Nous ne leur cédâmes pas un instant et nous résistâmes à leurs exigences, afin que la vérité de l’Evangile fût maintenue parmi vous.
Ceux qui sont les plus considérés-quels qu’ils aient été jadis, cela ne m’importe pas: Dieu ne fait point acception de personnes, -ceux qui sont les plus considérés ne m’imposèrent rien.
Lorsque Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était répréhensible.En effet, avant l’arrivée de quelques personnes envoyées par Jacques, il mangeait avec les païens; et, quand elles furent venues, il s’esquiva et se tint à l’écart, par crainte des circoncis.Avec lui les autres Juifs usèrent aussi de dissimulation, en sorte que Barnabas même fut entraîné par leur hypocrisie.Voyant qu’ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l’Evangile, je dis à Céphas, en présence de tous: Si toi qui es Juif, tu vis à la manière des païens et non à la manière des Juifs, pourquoi forces-tu les païens à judaïser? Galates 2.11/14
Voici ce que vous devez faire: dites la vérité chacun à son prochain; jugez dans vos portes selon la vérité et en vue de la paix; Zacharie 8:16
Mais aimez la vérité et la paix. Zacharie 8.19


samedi 8 septembre 2007





























La valeur critique de l'imagination
"La valeur authentique de l'imagination ne concerne pas seulement le passé, mais aussi le futur : les formes de la liberté et du bonheur qu'elle évoque tendent à libérer la réalité historique. C'est dans son refus d'accepter comme définitives les limitations imposées à la liberté et au bonheur par le principe de réalité, dans son refus d'oublier ce qui peut être que réside la fonction critique de l'imagination. " Réduire l'imagination à l'esclavage, quand bien même il y irait de ce qu'on appelle grossièrement le bonheur, c'est se dérober à tout ce qu'on trouve au fond de soi de justice suprême. La seule imagination me rend compte de ce qui peut être. " Les surréalistes ont reconnu les implications révolutionnaires des découvertes de Freud. " L'imagination est peut-être sur le point de revendiquer ses droits. " Mais lorsqu'ils demandèrent : " Le rêve ne peut-il pas aussi s'appliquer à la solution des problèmes fondamentaux de la vie ? ", ils allèrent au-delà de la psychanalyse en exigeant que le rêve se transforme en réalité sans compromettre son contenu. L'art s'est allié avec la révolution. Une adhésion sans compromis à la stricte vérité de l'imagination appréhende la réalité plus totalement."
Marcuse, Eros et civilisation











mardi 4 septembre 2007

Il faut savoir douter de ces certitudes


Il faut savoir douter de ses certitudes
" Je rêvassais présentement, comme je fais souvent, sur ce, combien l'humaine raison est un instrument libre et vague. Je vois ordinairement que les hommes, aux faits qu'on leur propose, s'amusent plus volontiers à en chercher la raison qu'à en chercher la vérité: ils laissent là les choses, et s'amusent à traiter les causes. Plaisants causeurs. La connaissance des causes appartient seulement à celui qui a la conduite des choses, non à nous qui n'en n'avons que la souffrance, et qui en avons l'usage parfaitement plein, selon notre nature, sans en pénétrer l'origine et l'essence. Ni le vin n'en est plus plaisant à celui qui en sait les facultés premières. Au contraire: et le corps et l'âme interrompent et altèrent le droit qu'ils ont de l'usage du monde, y mêlant la prétention de science. Le déterminer et le savoir, comme le donner, appartient à la régence et à la maîtrise; à l'infériorité, subjection et apprentissage appartient le jouir, l'accepter. Revenons à notre costume. On passe par dessus les effets, mais on examine avec soin les conséquences. On commence ordinairement ainsi: Comment est-ce que cela se fait? Mais se fait-il? Faudrait-il dire. Notre discours est capable de bâtir cent autres mondes et d'en trouver les principes et la contexture. Il ne lui faut ni matière, ni base; laissez le courre: il bâtit aussi bien sur le vide que sur le plein [...]Je trouve quasi partout qu'il faudrait dire: il n'en est rien; et emploierais souvent cette réponse; mais je n'ose car ils crient que c'est une défaite produite de faiblesse d'esprit et d'ignorance. Et me faut ordinairement bateler par compagnie à traiter des sujets et comptes frivoles, que je mécrois entièrement. Joint qu'à la vérité il est un peu rude et querelleux de nier tout sec une proposition de fait. Et peu de gens faillent, notamment aux choses malaisées à persuader, d'affirmer qu'ils l'ont vu, ou d'alléguer des témoins desquels l'autorité arrête notre contradiction. Suivant cet usage, nous savons les fondements et les causes de mille choses qui ne furent jamais; et s'escarmouche le monde en mille questions desquelles et le pour et le contre est faux.La vérité et le mensonge ont leurs visages conformes, le port, le goût et les allures pareilles: nous les regardons de même oeil. Je trouve que nous ne sommes pas seulement lâches à nous défendre de la piperie, mais que nous cherchons et convions à nous y enferrer. Nous aimons à nous embrouiller en la vanité, comme conforme à notre être.J'ai vu la naissance de plusieurs miracles de mon temps. Encore qu'ils s'étouffent en naissant, nous ne laissons pas de prévoir le train qu'ils eussent pris s'ils eussent vécu leur âge. Car il n'est que de trouver le bout du fil, on en dévide tant qu'on veut. Et il y a plus loin de rien à la plus petite chose du monde, qu'il n'y a de celle là jusqu'à la plus grande. Or les premiers qui sont abreuvés de ce commencement d'étrangeté, venant à semer leur histoire, sentent par les oppositions qu'on leur fait où loge la difficulté de la persuasion, et vont calfeutrant cet endroit de quelque pièce fausse. Outre ce que nous faisons naturellement conscience de rendre ce qu'on nous a prêté sans quelque usure et augmentation de notre cru. L'erreur particulière fait premièrement l'erreur publique et à son tour après l'erreur publique fait l'erreur particulière. Ainsi va tout ce bâtiment, s'étoffant et formant de main en main: de manière que le plus éloigné témoin en est mieux instruit que le plus voisin, et le dernier informé mieux persuadé que le premier. C'est un progrès naturel. Car quiconque croit quelque chose, estime que c'est ouvrage de charité de la persuader à un autre; et pour ce faire, ne craint point d'ajouter de son invention, autant qu'il voit être nécessaire en son compte, pour suppléer à la résistance et au défaut qu'il pense être en la conception d'autrui.Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance, et que nous sommes tenus d'accepter tout ce que nous pouvons réfuter. Nous parlons de toutes choses par précepte et résolution. La stile1 à Rome portait que cela même qu'un témoin déposait pour l'avoir vu de ses yeux, et qu'un juge ordonnait de sa plus certaine science était conçu en cette forme de parler: " il me semble ". On me fait haïr les choses vraisemblables quand on me les plante pour infaillibles. J'aime ces mots, qui amollissent et modèrent la témérité de nos propositions: A l'aventure, aucunement, quelque, on dit, je pense, et semblables. Et si j'eusse eu à dresser des enfants, je leur eusse tant mis en la bouche cette façon de répondre, enquêteuse, non résolutive: Qu'est-ce à dire? Je ne l'entends pas, Il pourrait être, est-il vrai? Qu'ils eussent plutôt garder la forme d'apprentis à soixante ans que de représenter les docteurs à dix ans, comme ils font. Qui veut guérir de l'ignorance, il faut la confesser. L'étonnement est fondement de toute philosophie, l'inquisition, le progrès, l'ignorance le bout. Mais en vérité, il y a quelque ignorance forte et généreuse qui ne doit rien en honneur et en courage à la science, ignorance pour laquelle concevoir il n'y a pas moins de science que pour concevoir la science. "
Montaigne, Essais

lundi 3 septembre 2007

Eloge de l'humilité Philosophie







Jean-Louis CHRETIEN, philosophe, université Paris IVEloge de l'humilité
UNE PATIENTE AVENTURE

L'humilité tout d'abord semblait cousine de ces vertus d'effacement et de mesure qui nous épargnent d'imposer aux autres, qu'ils en veuillent ou non, notre présence, notre regard, notre conviction, notre jugement, et d'envahir leur espace comme par droit de conquête : la modestie, la retenue, la réserve, la pudeur, la décence, la discrétion. Cependant, si précieuses soient-elle, celles-ci mettent en jeu des limites qu'il s'agit de ne pas franchir, des distances qu'il s'agit de ne pas abolir pour qu'autrui soit et respire, reste libre et mobile. Ce sont vertus de belle socialité, et leur objet, d'abord négatif, est d'empêcher tout débordement où la mise en avant de notre être ferait de l'autre, même au nom de son prétendu bien, notre chose ou notre jouet. L'humilité, quant à elle, commence à l'intérieur, dans le secret et dans la nuit, où elle ne cesse de mûrir comme la grappe d'une aurore qui sera. Elle ne nous demande rien d'autre, dit saint Augustin, que de nous connaître en vérité : ni plus, ni moins. Se connaître n'est pas se comparer : que m'apprend de me trouver pire ou meilleur qu'un autre que je connais moins encore que moi ? Et en quoi se déprécier serait-il plus pur que se vanter ? Ce ne sont que les marées hautes et basses du narcissisme, et il y a aussi des fanfarons de l'indigne. Cette descente dans l'abîme que nous sommes veut une lumière, celle de Dieu, plus forte que notre conscience, et un but, celui d'œuvrer enfin, plus riche que nos jugements, bons ou mauvais, sur nous.
Cette courageuse plongée en notre intime labyrinthe n'a pas pour fin de nous y perdre ni de nous y enfermer mais de nous désabuser et de nous détromper de nous-même, afin que de cet abîme suffoquant nous ressortions libres et nus. Nus, car nous savons désormais que rien de misérable ne nous est tout à fait étranger. Libres, car nous savons désormais qu'il n'y a ni force, ni talent, ni vertu dont nous soyons propriétaires, et dont nous puissions nous faire fort, par nous-même, à jamais, mais que tout nous viendra de ce à quoi nous nous vouons, et seulement aussi longtemps que nous nous y vouerons. C'est alors que commencent la marche à l'air libre et les choses vraiment sérieuses. Seul un voyageur sans bagage peut les entreprendre, car seul celui qui se sait pauvre peut oser appeler et oser recevoir, et seul celui qui se sait faible, ne possédant pas de force, en invente et en trouve, fût-ce pour en donner. Je n'ai plus dès lors à me demander si je suis assez courageux, assez patient, assez intelligent pour telle tâche ou telle action, mais seulement si cette tâche est nécessaire et cette action requise.
L'humble est celui qui a confiance, qu'il recevra de quoi manger en chemin, si ce chemin est vraiment le sien, au lieu de préparer toute sa vie des provisions pour un voyage qu'il ne fera jamais. Il n'a pas cartographié son abîme, il lui a suffi de savoir que ce n'était pas en lui, mais dans la bruissante rumeur du monde, qu'il trouverait réponse à ses questions. Et sa boussole (car il en a une) est que la force de son amour ne vient pas de lui, mais de ce qu'il aime. C'est pourquoi elle ne saurait manquer.
Toujours itinérante, cette amoureuse humilité envoie à toutes les grandeurs de l'humain. Elle est ce sel que nous ne consommons pas tout seul, mais sans lequel rien n'aurait de goût. Un courage sans humilité n'est que folle témérité, une intelligence sans humilité n'est que sotte outrecuidance, une autorité sans humilité n'est que tyrannie capricieuse... Et, comme le sel, c'est elle qui conserve le reste. Mais, comme le sel encore, qui vient sur nos marais, il lui faut la longue patience de la sédimentation, de l'évaporation, de la récolte.

dimanche 2 septembre 2007

pensée pour aujourd'hui


nos problèmes qu'elle est leurs origine


Nos problèmes : quelle est leur origine ?
Qui ne s'est jamais interrogé sur la cause de ses problèmes ?
Malgré tous nos efforts, ni l'éducation, ni l'argent, rien n'est en mesure de supprimer les problèmes que nous rencontrons. Au contraire, ils ne font que les mettre en évidence. Les difficultés affectent les plus pauvres comme les plus riches d'entre nous.
Une voix intérieure nous répète inlassablement qu'il nous manque quelque chose. Nous sentons que nous sommes en désaccord avec le Dieu Tout-Puissant à qui nous devons rendre compte.
La vraie cause
Nos problèmes ne sont que des symptômes. La vraie cause, c'est le péché, ou la rébellion contre la volonté de Dieu. Notre propre volonté se dresse contre Dieu et ses drois souverains sur nous.
Le péché dans notre coeur se manifeste à des degrés divers et de différentes manières dans notre vie, mais les résultats sont les mêmes : nous agissons mal parce que nous choisissons mal.
Non seulement le péché offense, mais il a une influence négative sur celui qui le commet: "Celui qui pêche... fait tort à son âme." (Proverbes 8; 36).
La Bible dit : "Ce qu'un homme sème, cela aussi il le moissonnera." (Galates 6; 7). Les effets du péché sont certains, tant sur la terre que dans l'au-delà.
La mort ne règle rien
De nombreuses personnes cherchent à se persuader que tous leurs problèmes prendront fin lorsqu'elles mourront; mais la mort ne règle pas la question du péché, et elle ne met pas non plus fin à la misère des hommes, tous pécheurs. Selon Apocalypse 21; 8, tous les pécheurs qui ne se seront pas repentis auront leur part "dans l'étang brûlant de feu et de soufre, qui est la seconde mort."
Nous savons que les hommes souffrent à cause du péché. Mais considérez ce que le péché signifie dans l'au-delà, lorsque le monde avec tous ses intérêts, son agitation et ses illusions aura passé ! Celui qui ne s'est pas repenti connaîtra alors la terrible réalité du jugement de Dieu à cause du péché.
Nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes; l'ennemi de nos âmes est trop puissant pour nous. Le mutations politiques, les modifications de l'environnement, les changements physiques ou mentaux, ou les progrès scientifiques n'offrent aucun remède au péché. Les codes d'honneur ou d'éthique demeurent également sans effet.
L'unique remède
Seul Celui contre lequel nous avons péché peut nous délivrer du fardeau et de la sanction de notre péché. "Il n'y a de salut en aucun autre; car aussi il n'y a point d'autre nom sous le ciel... par lequel il nous faille être sauvés." (Actes 4; 12)
Seule la mort de Jésus-Christ pouvait payer la dette écrasante du péché et nous acquérir le pardon divin. "Le sang de Jésus-Christ son Fils nous purifie de tout péché." (1 Jean 1; 7)
Jésus-Christ désire vous sauver : "Le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu." (Luc 19; 10)
"Moi (dit Jésus), je suis le bon berger: le bon berger met (donne) sa vie pour les brebis." (Jean 10; 11)
"Je suis venu afin qu'elles aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance." (Jean 10; 10)
A vous de choisir
Voulez-vous être libéré de la culpabilité et de la puissance du péché ? Venez maintenant au Seigneur Jésus et confessez-lui vos péchés; croyez qu'il a souffert et qu'il est mort pour les ôter et vous délivrer. Il a promis ceci : "Je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi." (Jean 6; 37) Ne voulez-vous pas venir à lui sans plus tarder ?

Source : Editions Bibles et Littérature Chrétienne, rue du Nord 4, 1800 Vevey, Suisse

samedi 1 septembre 2007

j'avais pas le temps


j'avais pas le temps pensée du jour
LA BONTÉ envoyé par : Macha

Vivre en soi, ce n'est rienIl faut vivre en autruiA qui puis-je être utile aujourd'hui ?Voilà chaque matinCe qu'il faudrait se dire.
Et le soir quand des cieuxLa clarté se retire,Heureux à qui son coeurTout bas aura répondu :Ce jour qui va finir, je ne l'ai pas perdu.
Grâce à mes soinsJ'ai vu sur un visage humainLa trace d'un plaisirOu l'oubli d'une peine.

un trou au coeur cela se comble témoignage


un trou au coeur cela se comble

Juste pour partager une douleur... Pour dire qu'elle peut disparaître... Qu'un trou dans la poitrine... cela se comble : de courage, d'amour.
Par OnceElle sourit au vide. Cloîtrée dans une salle d'hôpital, elle essaie de se souvenir. Comment c'était, la faim. Elle est arrivée dans cette chambre au tout dernier moment de sa vie. Et ils ont dit qu'elle allait mourir. Quels cons !... elle pense. Maintenant, parce qu'elle n'est plus capable de s'occuper d'elle-même, elle est condamnée à devoir manger. Conditionnée, c'est comme cela qu'elle s'appelle lorsqu'elle est seule.C'est dur, elle écrit sur un petit cahier. Elle n'écrit pas j'ai envie de mourir, laissez-moi partir, je veux crever. Non ! Jour après jour, elle sent son estomac gonfler, revivre. Ses joues aussi. Elle claironne partout, ça fait un mal de chien. Le soir, allongée dans des draps stériles, elle repense aux soirées d'autrefois, cramponnée au radiateur, une cigarette à la main.Une nuit, accoudée à la fenêtre, elle se dit je dois laisser tomber tout cela. Elle a appris à faire autre chose que mourir. Elle veut voir comment ce sera, la vie. A ce moment, quelque chose se brise en elle. Son coeur lâche à cette parole de lâcheté. Des heures plus tard, la poitrine incroyablement douloureuse, un homme lui explique que ce n'est que passager. Plus tard, elle reprend ses activités. Les psy, les ateliers, les repas. Elle n'en peut plus. Elle dit, à travers ses pleurs, si c'est cela la guérison, j'en veux pas. Vous m'entendez?! Elle a retrouvé la capacité de crier, on le lui fait remarquer. La capacité de pleurer aussi. Sur une page blanche, elle fait deux colonnes. Les points de vie, ceux de mort. Elle trouve des raisons de vivre. De plus en plus chaque jour. Par exemple, recommencer à se maquiller. A sourire. A rougir aux commentaires de l'aide-soignant. Elle attend désormais impatiemment les repas. C'est comme un rituel. Tout la fait sourire. Bien sûr, elle repense à retomber dans cette dépendance de contrôle, mais elle sait qu'elle ne le fera pas. Pour son mari. Pour ses enfants.Il lui aura fallu un an d'hospitalisation pour retrouver la force de vivre. Elle pense c'est si bon de se blottir sous une couverture devant un film. En sentant son coeur, son corps vivre...

c'est encore moi Alf le chien qui vous salue tous




aloha je vous envoie mes photos et mon amitié et tendresse chien a tous,je vous tend ma grosse pate de poilstres soyeuse!



et encore une je suis trop mignion!